En 2011, Bernard Arnault confie à Christian de Portzamparc la conception d’un flagship au cœur de l’élégant quartier de Cheongdam-dong, sur l’avenue Apgujeong à Séoul pour la marque Dior. Inspiré des créations de haute couture de cette maison, l’édifice est un manifeste avec ses lignes blanches qui ondulent vers le ciel dans une subtile dissymétrie, évocation de la toile, genèse de toutes pièces de haute couture.
« J’ai voulu que le bâtiment représente Dior, qu’il entre en résonance avec le travail de Christian Dior. Cela m’a conduit à rechercher la douceur de surfaces d’apparence souples, tramées comme les toiles blanches de coton que travaille le couturier. Ces surfaces, qui s’élèvent vers le ciel, ondulées comme animées d’un mouvement, traversées de quelques lignes, sont réalisées par de longues coques de fibre de verre moulées, assemblées avec la précision d’un avion.
Dans Séoul, où les bâtiments quadrangulaires s’alignent sur l’avenue et sont tous dédiés aux grandes griffes mondiales de la mode, l’édifice se détache comme une grande sculpture hommage à Dior dans laquelle toute personne est invité à pénétrer.
L’entrée, au rapprochement de deux coques, est une sorte d’ogive moderne, dans laquelle deux surfaces en maille de métal se croisent en poursuivant la métaphore du vêtement. Passé ce seuil, nous sommes introduits dans la suite continue de découverte que sont les intérieurs conçus par Peter Marino. » Christian de Portzamparc
Après plusieurs années de recherche et de travaux, Christian de Portzamparc livre en juin 2015 son bâtiment avec ses volutes de la façade, ces coques, réalisées comme des coques de bateau, en résine armée, avec des tailles très impressionnantes. Les panneaux de plus de 20 mètres de haut sur 7 mètres de large, conçus d’une seule pièce, texturés reproduisant le motif d’un tissage, habillent la boutique Dior Femme.
A l’arrière, comme un écrin métallique, une « boîte » rectangulaire argentée, décorée du motif cannage de la griffe française, accueille la boutique Dior Homme.